PMA et Allaitement

La PMA Késako ?

  • PMA signifie Procréation Médicalement Assistée
  • La science permet aux couples de devenir parents malgré une infertilité, expliquée ou non, par des procédés médicaux.
  • 3% des naissances sont des bébés PMA
  • L’infertilité touche actuellement 1 couple sur 5
  • L’infertilité peut autant être masculine que féminine (venir de la femme ou de l’homme, ou des deux)

L’allaitement remis en cause

Il y  a des cas en effet ou l’allaitement peut être remis en cause pour débuter un parcours PMA. Je ne vais évidemment pas tout citer, déjà parce que je ne les connais pas tous, mais surtout parce que c’est en fonction de chaque couple.

  • Il faut savoir que la plupart des traitements liés à la PMA sont compatibles avec l’allaitement
  • MAIS il sera bon de faire doser le taux de prolactine. Les femmes souffrant d’hyperprolactinémie seront invitées à sevrer pour commencer les traitements. L’allaitement joue sur ce taux. Normalement quand l’allaitement est bien installé, ce taux est tout à fait normal. S’il est trop haut il peut avoir un impact sur la fertilité.
  • Les cas de fausses couches à répétition (au moins 3 fausses couches successives) seront aussi à analyser. Parfois la science ne trouve pas d’explication et propose à la mère de stopper l’allaitement. (Ce sont des cas très particuliers). En effet lorsque l’on allaite, on libère de l’ocytocine, qui est aussi l’hormone qui donne des contractions. Elles sont dans la plupart des cas totalement inoffensive pour la grossesse, mais il y a toujours des cas particuliers
  • L’allaitement empêche parfois un retour des cycles. Réduire la fréquence des tétées peut aider à retrouver des cycles et des ovulations sans forcément passer par un sevrage
  • Certaines femmes ayant des troubles de l’ovulation et / ou une insuffisance lutéale peuvent être amenées à sevrer (dépendamment de chaque cas)

Impacts des médicaments sur la lactation

  • De par leur structure moléculaire (trop gros poids moléculaire), la plupart des traitements PMA ne peuvent pas passer dans le lait
  • Certains en revanche peuvent avoir des effets sur la lactation
  • Jouant sur les hormones, certaines mères pourront remarquer des baisses de lactation, surtout si elles sont en début d’allaitement
  • Cela ne doit pas vous amener à sevrer. Une baisse de lactation sera aussi à prévoir avec une nouvelle grossesse (voir post grossesse et allaitement)

Anesthésies … ponctions …

  • Le parcours PMA est rythmé, pour la plupart, de diverses interventions médicales
  • Pour les moins médicamenteuses on pourra parler des diverses échographies pour vérifier l’évolution des follicules. Mais il arrive aussi souvent qu’il faille passer par des anesthésies (ponction, Fiv …)
  • Voir mon post « opération et allaitement », les anesthésies sont compatibles avec l’allaitement
  • Vérifiez toujours la compatibilité des médicaments, injections sur les sites LE CRAT et ELACTANCIA
  • Cela permettra de vous rassurer au moins sur ces points, car la PMA est un parcours épuisant moralement et physiquement

Fausse couches ou IMG (interruption médicale de grossesse)

  • Il arrive parfois, malheureusement que l’on vive des FC ou IMG aussi pendant un parcours PMA …
  • Que ce soit naturel, médicamenteux ou par curetage, ou même opération, tout cela est compatible avec l’allaitement
  • Faites-vous accompagner là aussi par une IBCLC qui saura vous rassurer et vous entourer de ses connaissances à ce moment-là.

Enfin la bonne nouvelle !

  • Ca y est bébé est installé, félicitations <3 ! pour avoir plus d’infos sur la grossesse et l’allaitement, file lire le post qui parle de ce sujet.

Post Partum

  • Beaucoup de mères se posent la question de l’impact des traitements sur la lactation pour le bébé à naître
  • Pas d’impact connu à ce jour
  • Par contre si l’infertilité est causée par le syndrome des ovaires polykystiques SOPK, ce syndrome peut causer des difficultés de lactation d’ordre physiologique
  • Voir mon post « Manque de lait » – catégorie manque de lait PRIMAIRE

Allaiter après une PMA

Parfois, les femmes ne pensent même pas à l’allaitement après un parcours PMA. Cela peut s’expliquer de différentes manières :

  • Perte de la confiance en leur corps et ses capacités (le raccourci est vite fait, je ne suis pas capable de créer la vie seule, je ne suis pas capable de nourrir mon enfant seule)
  • Peur d’échouer, de ne pas y arriver
  • Peur de vivre encore des difficultés insurmontables
  • Entre la PMA, la grossesse et l’accouchement, la femme se sent parfois dépossédée de son propre corps

Vous avez besoin de soutien et d’accompagnement +++ pour vous réconcilier avec votre corps. Vous etes capable de nourrir votre enfant, vous avez le droit de vivre cela sans qu’il n’y ait l’intervention de 12000 professionnels de santé. Prenez soin de vous, mamans guerrières

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