L’Aversion ou Agitation pendant l’Allaitement (AAA) vient de l’anglais BAA pour Breastfeedind Aversion and Agitation ou NA Nursing Aversion
A ne pas confondre avec le RED (voir mon post sur le sujet)
Quels sont les signes ?
L’aversion ou l’agitation sont en fait des émotions NEGATIVES décuplées pendant l’allaitement. Cela peut se traduire par :
- De la colère ou de la rage
- L’envie d’envoyer son enfant très loin hors de ses seins
- De la tristesse
- Un sentiment de suffocation
- Certaines ont même le sentiment d’être totalement aspirées de l’intérieur, dépossédées de leur âme
- Le sentiment de vouloir à tout prix sevrer, mais en fait non, sans le vouloir vraiment
- Parfois, c’est une agitation, une envie de fuir
- Avoir le besoin de stopper immédiatement la tétée
- Tous ces sentiments peuvent être crescendo durant la tétée
- Une fois la tétée stoppée, la mère peut ressentir une grande culpabilité… Évidemment qu’elle ne hait pas son bébé.
Quelles peuvent être les causes ?
Il n’y a pas d’études publiées sur le sujet. Toutes ses affirmations découlent de vécus de femmes. Les causes varient d’une femme à l’autre. L’aversion c’est parfois un message du corps.
La cause peut être hormonale
- Grossesse, enceinte la femme ressent un profond rejet lors des tétées de son bambin / enfant
- Cycles menstruels : Ovulation ou règle (en général que les premiers jours de règle, qui vont avec une légère baisse de lactation)
- Parfois ces sentiments sont ressentis à l’encontre du grand lors de co-allaitement (allaiter deux bébés en même temps d’âges différents)
Le manque de nutriments et/ou sommeil
- Le manque de sommeil, la fatigue
- Carences en magnésium, vitamines (B12, D etc. par exemple)
- Manque d’hydratation
Un allaitement douloureux
- Mauvaise prise ?
- Freins restrictifs ?
- Candidoses ?
- La succion est douloureuse, désorganisée, désagréable
Un vécu ou une situation émotionnelle compliquée
- Antécédents de violences sexuelles
- Cessation des rapports sexuels ou pression par rapport à ceux-ci
- Manque de temps pour soi
- Dépression postnatale
Quelques solutions
Parfois, les solutions aident seulement à mieux vivre l’aversion ou l’agitation et on ne peut pas faire énormément de choses contre … Mais mettre des mots sur notre mal être permet de l’accepter plus facilement.
En parler
Je dirais que c’est la première chose à faire
- Mettre des mots sur vos maux
- En parler à la personne qui partage votre vie
- Se sentir soutenue, comprise, encouragée, accompagnée
Chercher la cause
- Essayez de faire un lien, de trouver la cause, votre cause à vous
- Demandez un bilan sanguin à votre médecin
- Discutez-en avec votre consultante IBCLC (post IBCLC)
Se distraire
- Prendre son téléphone, un livre, écouter de la musique, mettre la TV
- Faire les tétées en portage en faisant d’autres choses
- Faire une activité qui vous demande de la concentration, type activité manuelle pourquoi pas ? si vous y arrivez ? Mandalas, tricot … on s’en fiche que ce soit loupé, le but est de se vider la tête
Si la cause est la fatigue
- Passer le relais dès que possible, votre conjoint(e) peut bercer, porter la nuit aussi 😉
- Faire des siestes
- Se coucher plus tôt et de se reposer au maximum
- Essayer la méditation, relaxation – GO chez @unamouraunaturel
Quelques solutions (suite)
En cas de mauvaise prise au sein
- Consulter un professionnel formé en frein restrictifs (J’insiste sur le FORMÉ !!)
- Consultez une IBCLC en cas de suspicion de candidose, ou une sage-femme, un gynéco, mais sachez que vous devez être traités tous les deux, bébé et vous !
- Surtout ne pas rester seule, c’est important de se faire accompagner
- Travailler la prise au sein : essayer de faire au maximum ouvrir la bouche à bébé, en prise asymétrique. On peut s’aider avec la prise « Tacos » (voir les vidéos youtube « Allaitement pour tous »)
Allaitement de bambin en étant enceinte
Proposer un allaitement à l’amiable :
- ANTICIPER : Expliquer à l’enfant que la tétée sera courte, mais qu’après on fera telle ou telle chose …
- Raccourcir les tétées
- Proposer des câlins, jeux à la place
- Passer le relais pour les endormissements longs par exemple
Alimentation et Santé
- S’octroyer des moments à soi (sport, massage…) permettant de sécréter de l’ocytocine +++ (hormone du bonheur voir post Ocytocine Prolactine)
- S’octroyer du temps en couple, le soir quand les enfants sont couchés par exemple
- Revoir son alimentation, l’équilibrer, consommer de bonnes graisses qui sont nécessaires pour l’organisme, pourquoi pas voir une nutritionniste PRO ALLAITEMENT 😉
- Au besoin prendre des compléments type B12, vit D, magnésium …
- S’hydrater le plus possible
- Si l’aversion vient d’antécédents de violences sexuelles, consultez un pro formé en psychologie, bienveillant (voir @reseauparentageproximal)